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Création et utilisation des connaissances

 

Comment créer | Pourquoi créer | Comment utiliser | Pourquoi utiliser

 

À un bout de la chaine des processus de traitement de la connaissance se trouve la création et à l'autre bout son utilisation. Le moment où elle naît et celui où elle est mise en action.

Nous allons étudier ici ces deux processus extrêmes de traitement de la connaissance.

 

Comment créer des connaissances ?

La plupart du temps la nouvelle connaissance n'est qu'une réinterprétation d'autres connaissances assimilées par son auteur.

Suivant la quantité et la qualité des sources de connaissances dont on dispose et de ses compétences inductives et déductives on peut obtenir des résultats très différents :

Si l'on possède des connaissances en faible quantité et qualité alors aucune compétence ne pourra compenser ce déficit.

Si la faible quantité est compensée par une bonne qualité des connaissances alors pour peu que ces dernières soient représentatives du domaine il est possible de les appliquer sur différents cas pour produire de nouveaux faits et donc de créer des connaissances pertinentes avec de bonnes compétences en déduction.

Dans le cas inverse d'une faible qualité et d'un grande quantité ce sont les compétences en induction qui permettront d'induire des connaissances de bonnes qualité. De même que les compétences en abduction et analogie.

La logique ne permet pas de trouver des connaissances qui n'existent pas déjà dans les connaissances initiales sauf à obtenir des connaissances incertaines. Cependant, les connaissances presque certaines sont suffisantes pour la plupart des applications.

Finalement peu de connaissances sont objectives et absolues. C'est donc plus leur pertinence pour un objectif donné, leur utilité, qui détermine leur importance.

D'après diverses études psychologiques, la création de connaissances en groupe n'est pas du tout efficace. Mieux vaut être seul pour chercher et ensuite confronter ses résultats avec d'autres chercheurs (Cerveaux & Psycho n°3, Le brainstorming en question, 2003).

Le groupe de recherche structuraliste dont font partie Guilford et Torrance a dégagé quatre caractères principaux du comportement créatif : sensibilité aux problèmes non conventionnels, fluidité des idées, flexibilité et originalité.

Pour créer, dans un premier temps.

Dessinez un schéma en étoile en reliant les mots de sens proche.

Dans un deuxième temps.

 

Pourquoi créer des connaissances ?

La société évolue, son environnement aussi donc de nouveaux besoins apparaissent. Il est alors nécessaire de créer de nouvelles connaissances pour y répondre. Même si souvent il ne s'agit que d'adapter des connaissances préexistantes à un contexte nouveau.

L'être humain semble trop curieux et intéressé pour ne pas chercher de nouvelles idées à appliquer. Malheureusement certains chemins pris par les sciences engendrent des drames humains lorsque des technologies sont appliquées par des individus sans éthique. Est-ce le résultat de l'inconscience des scientifiques, de leur commanditaires, des instances de contrôle ou la contrepartie négative contingente à toute découverte par ailleurs aussi bénéfique ?

Beaucoup de connaissances ne sont pas communiquées. Que ce soit entre pays ou entre société civile et militaire ou entre société privée et institut public. Beaucoup de connaissances sont ignorées ou mal expliquées. Avant de créer de nouvelles connaissances, peut être faudrait-il déjà se demander s'il n'existe pas de telles connaissances inconnues ou mal présentées.

Reste bien sûr les connaissances rares touchant à des domaines encore peu explorés. Les connaissances doivent y être développées ne serait-ce que pour vérifier que c'est une voie sans intérêt.

 

Comment utiliser les connaissances

Une connaissance est par définition faite pour être utilisée puisque, contrairement à l'information brute, elle est conçue pour un objectif précis. Les connaissances étant des données qui influencent le déroulement de processus, il est important de connaitre les processus qu'une connaissance peut influencer.

Toute science engendre des connaissances qui sont parfois mises en pratique sous la forme de technologies. Ces technologies peuvent être plus ou moins diffusées dans la société. La diffusion est une condition nécessaire à l'utilisation des connaissances. Or, celle-ci reste souvent confinée à des cercles de spécialistes. La complexité des connaissances est devenue importante et le besoin de vrais scientifiques vulgarisateurs aussi.

Il existe différents critères d'utilisation des connaissances. Celui éthique renvoie à la valeur primordiale que nous donnons à l'être humain et son environnement. Le critère d'efficacité mesure le rapport entre les résultats obtenus par rapport à ceux attendus. Le critère de temps désigne l'adéquation du temps disponible avec la connaissance que l'on désire appliquer.

Plus que créer des connaissances, il s'agit souvent de trouver celles s'appliquant au problème à résoudre. Ensuite, deux étapes déterminantes consistent à chercher la partie du problème sur laquelle appliquer la connaissance et l'ordre d'application des connaissances. Ce sont ces étapes qui rendent une solution efficace.

 

Pourquoi utiliser les connaissances

Le but de toute connaissance est d'être mise en action. C'est donc au moment de créer des connaissances qu'il faut se demander quelles seront ses applications. Les conséquences de l'application des connaissances sont parfois difficiles à prévoir surtout à long terme puisque souvent une connaissance peut être utilisée dans des domaines complètement différents de celui d'origine.

Une fois les connaissances créées, communiquées, accédées et acquises il s'agit de les utiliser. Une connaissance n'est totalement intégrée que si elle est utilisée et ainsi pérennisée pour être utilisée encore plus efficacement la fois suivante, voire modifiée ou rejetée si elle ne produit pas les effets escomptés. De plus, une connaissance uniquement théorique reste une connaissance partielle car elle n'a pas été confrontée à la réalité. La méthode scientifique nous enseigne que les connaissances que nous produisons doivent être confrontées aux faits pour pouvoir être validées.

Reste le cas particulier des connaissances métaphysiques. Celles-ci ne peuvent être confrontées à la réalité puisque, par définition, elles expliquent ce qui n'est pas accessible directement à l'expérience.

 

Version : 1.2 (février 2004-mai 2004)
Auteur : Thomas Heitz

 

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Dernière modification : 17 Février 2010